NOVEMBRE 2022
RFLD et African Women’s Development Fund (AWDF) engagés pour l’initiative «Zéro MGF » au Bénin
Télécharger ici le Recueil des Survivantes du RFLD sur les MGF
En synergie d’action avec son partenaire African Women’s Development Fund, le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement (RFLD), une fois encore, vient de tourner sa machine de guerre contre les Mutilations Génitales Féminines (MGF) dans le nord-Bénin. Partant du recueil des témoignages des survivantes de cette pratique, le RFLD à travers cette activité a réuni à Kandi, Experts à divers niveaux et acteurs des médias. Occasion pour ces différents acteurs de mener des réflexions allant dans le sens de la lutte contre les MGF, pourtant combattue par le législateur béninois, mais toujours entretenue par des individus malintentionnés.
Mener des réflexions pouvant apporter un plus à la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines en République du Bénin est l’objectif central de cet atelier du Réseau des Femmes Leaders pour le Développement en soutenu par African Women’s Development Fund. Durant les sessions, experts et journalistes ont croisé les méninges sur les grands problèmes qui minent l’épanouissement des femmes à travers la présentation au public du rapport de ce phénomène sur le plan national et proposé des solutions pour que bougent les lignes.

Appelée à lancer cet atelier, la Secrétaire Administrative du RFLD, Souad Adéchoubou, a trouvé pertinents les sous-thèmes retenus pour meubler les discussions à cause de la persistance chaque année de ce phénomène tel que l’a démontré le recueil des témoignages disponible sur le site du RFLD.
« En Afrique en général et au Bénin en particulier, il est un secret de polichinelle que les mutilations génitales féminines constituent une violation des droits des filles et des femmes avec des préjudices socio-sanitaires pour certaines, irréversibles. Cette pratique toujours d’actualité dans les cercles attachés à la tradition détruit encore la vie de plusieurs femmes surtout dans les milieux ruraux septentrionaux ». A-t-elle fait savoir. Elle a, par ailleurs, évoqué au nom de la Présidente, la pertinence de cette initiative qui vient s’ajouter aux nombreuses actions organisées par l’organisation qu’elle représente dans le Nord. « Dans cette lutte, quel est le rôle des hommes des médias et la part des décideurs ? c’est donc la réponse à cette préoccupation qui explique la pertinence de cet atelier ». C’est donc sur ces mots qu’elle a déclaré lancé l’atelier.
Pour Laurence Ahissou, formatrice sur l’atelier, les journalistes ont un grand rôle à jouer dans le cadre du reportage sur les récits des survivantes de mutilations génitales féminines. À l’en croire, canal d’information sûr, les journalistes à travers leur rôle d’éclaireurs publics doivent à chaque occasion faire la lumière sur les violences dont sont victimes les filles et les femmes dans les campagnes.

Conscient que l’abandon des MGF ne peut se faire sans des actions coordonnées, concertées et systématiques portées sur les droits fondamentaux et l’égalité des genres et qui impliquent toutes les couches de la société, Didier Hounkpè, en jetant un regard d’expert sur la question, explique : « Si nous voulons éliminer définitivement les MGF au Bénin, que ce soit, les organisations de la société civile, les gouvernements, les autorités et les acteurs des médias, tous doivent travailler de commun accord pour l’effectivité de “zéro MGF” sur notre territoire. »
Sans aller du dos de la cuillère, Asnath Aisso, formatrice elle aussi, va plus loin en attaquant le changement des normes sociales comme condition sine qua non pour éradiquer les MGF. À ce propos elle fait remarquer à travers sa communication que pour changer les normes sociales qui freinent la lutte contre les Mutilations Génitales Féminines, l’implication des communautés et des familles est non négociable. Elle a invité tout particulièrement, les autorités locales, les chefs religieux, les traditionnelles, les leaders d’opinion et les chefs de famille à prendre conscience de l’enjeu et à s’investir davantage pour mettre fin à cette violation des droits des filles et des femmes.
La cérémonie de clôture de cette activité n’a pas manqué de servir de tremplin pour le témoignage à l’équipe du RFLD, toute la reconnaissance de la communauté de Kandi pour le dévouement à la cause des femmes.
Cellule de communication du RFLD