Date : 18 – 20 Septembre 2023
Date limite: 31 Juillet 2023
Lieu : Bénin
Pays : Bénin – Togo – Niger – Burkina Faso – Mali – Sénégal – Tchad – Cameroun – Cote d’Ivoire – Guinée Conakry – Gabon – Guinée Equatoriale – RDC – Centrafique
Nombre de Participants à sélectionner : 25 Femmes
- Le RFLD prendra en charge votre hébergement, billet d’avion, per diem journalier, assurance durant le séjour
Pour toute question ou urgence, veuillez contacter Mr GBENAGNON John – gbenagnon.john@rflgd.org Administrateur Principal du Portfolio des Droits de l’Homme – Démocratie – Espace Civique pour le RFLD en copiant Mme Asnath AISSO, Responsable des Programmes à programs@rflgd.org
Cette retraite régionale est organisée et financée par le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement (RFLD)
INTRODUCTION
Faire respecter les droits humains en menant une lutte sans faille contre leur violation n’est pas seulement la bonne chose à faire, c’est aussi un moyen efficace de désamorcer les tensions, de prévenir les conflits et de favoriser non seulement un développement intégral de l’Afrique mais aussi une prospérité économique générale. En effet, aucune société ne trouvera jamais une harmonie et une paix durable sans justice et le développement ne sera jamais chose effective, s’il est entravé ou lorsque des composantes de la société sont tenues à l’écart. Les défenseurs des droits de l’homme, les organisations non gouvernementales, les journalistes, les avocats etc. sont devenus des cibles.
Ainsi, la plupart des conflits se caractérisent par l’inclusion insuffisante de ces personnes, souvent associés au mépris de leurs identités et de leurs griefs, ainsi qu’au déni de leurs droits humains. Le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement (RFLD) à travers son dernier rapport sur le cadre législatif des pays africains note que de nombreux conflits en Afrique au cours des dernières décennies comportaient également à des degrés divers une composante d’incitation à la haine nationale, raciale ou religieuse.
Aux fins de cette retraite régionale pour les femmes francophones, les expressions « violation des droits de l’homme et rétrécissement de l’espace civique » se réfèrent spécifiquement aux discriminations, et peuvent être élargi pour inclure la violence visant les civils, comme les emprisonnements forcés, le nettoyage ethnique et les violences basées sur le genre. Plusieurs préoccupations existent quant à l’attention insuffisante accordée par les institutions nationales de certains pays aux liens entre les questions relatives aux minorités et la prévention des conflits.
CONTEXTE
Le 11 juillet 2023 a marqué le 20e anniversaire du protocole de Maputo. L’entrée en vigueur en 2005 du protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits des femmes en Afrique, également connu sous le nom de protocole de Maputo, a été l’aboutissement d’années de plaidoyer de la part des organisations de défense des droits des femmes à travers le continent. Bien que la plupart des pays africains aient signé ou ratifié le protocole de Maputo, sa mise en œuvre et son application dans les litiges nationaux, régionaux et continentaux sont loin d’être une réalité. Ce dernier point est particulièrement préoccupant, car de nombreux avocats spécialisés dans les droits des femmes et des filles, des organisations de la société civile et d’autres acteurs ont manqué une occasion cruciale de faire référence aux dispositions du protocole de Maputo dans des affaires conçues pour l’intervention du traité. Les tribunaux nationaux ont également leurs propres défis à relever dans l’application des dispositions des traités internationaux et continentaux relatifs aux femmes dans les affaires concernant les droits des femmes et des filles. À certains égards, les pays africains ont pris la tête de la vague d’innovation en imaginant comment élargir l’ensemble des droits énoncés dans des traités tels que le protocole de Maputo.
La Charte africaine, adoptée en 1981, reconnaît que la discrimination à l’égard des femmes doit être éliminée. Cela a nécessité un cadre plus solide et plus robuste avec des normes obligatoires spécifiques qui pourraient traiter des droits des femmes, ce qui a conduit à l’adoption du Protocole à la Charte africaine des droits de l’homme et des peuples relatif aux droits de la femme en Afrique (plus connu sous le nom de Protocole de Maputo).
La Commission africaine surveille la mise en œuvre des obligations des États énoncées dans le protocole de Maputo. En outre, et pour compléter le protocole, la Commission africaine a adopté un certain nombre de résolutions pour la protection des droits des femmes, à savoir : la résolution 283 sur la situation des femmes et des enfants dans les conflits armés ; la résolution 262 sur le droit des femmes à la terre et aux ressources productives; la résolution 409 sur la nécessité d’adopter des mesures juridiques pour la protection des femmes défenseurs des droits de l’homme en Afrique. Ces instruments ont établi un cadre solide pour la prise en compte des droits des femmes. La Commission africaine a en outre élaboré des observations générales et des lignes directrices sur des sujets spécifiques, afin de fournir aux États membres des orientations interprétatives sur les dispositions du protocole de Maputo et la réponse requise de l’État en matière de droits des femmes et des filles.
JUSTIFICATION
L’espace civique est l’environnement qui permet à la société civile de jouer un rôle dans la vie politique, économique et sociale de nos sociétés. Plus particulièrement, l’espace civique permet aux individus et aux groupes de contribuer à l’élaboration de politiques qui affectent leur vie, notamment en accédant aux informations, instaurant un dialogue, exprimant leur désaccord, s’unissant pour exprimer leur point de vue. C’est un secret de polichinelle qu’un espace civique ouvert et pluraliste qui garantit la liberté d’expression et d’opinion ainsi que la liberté de réunion et d’association est indispensable pour dresser le lit aux dix-sept objectifs de développement durable. En Afrique malheureusement, la situation sur le plan des droits de l’homme a évolué au gré de l’histoire politique du continent. Le non-respect par les puissances coloniales des droits de l’homme et des droits civils a permis aux mouvements anticolonialistes de mobiliser l’opinion nationale et internationale en faveur de l’autodétermination africaine. A mesure de l’indépendance de l’Afrique, de nombreux gouvernements issus de l’accession à l’indépendance ont été installés par des régimes dictatoriaux, souvent militaires et les violations des droits de l’homme se sont multipliées. Comme ils n’avaient plus de comptes à rendre aux électeurs, certains gouvernements africains n’ont eu aucun scrupule à bafouer les droits de leurs citoyens. Le silence délibéré des autres dirigeants africains face aux abus de leurs homologues, qui se justifiait par la doctrine de l’OUA de non-ingérence dans les affaires intérieures des Etats membres, aurait valu à plusieurs pays africains le surnom de “continent des dictateurs.”
Ainsi, bien qu’ils existent des lois en vertu de l’universalité des droits, il est à noter que l’espace civique dans plusieurs pays est mis à rudes épreuves. Les lois répressives se répandent, et avec elles les restrictions croissantes sur les libertés d’expression, de participation, de réunion et d’association. Les nouvelles technologies ont aidé les réseaux de la société civile à se développer, mais elles ont aussi permis à certains gouvernements de contrôler les mouvements de la société civile et la liberté des médias, souvent sous prétexte de garantir la sécurité. À travers le monde, les acteurs de la société civile, y compris ceux qui coopèrent avec les Nations Unies, assistent à un véritable retour en arrière. Les attaques en ligne et hors ligne ciblant les défenseurs des droits de l’homme, notamment les journalistes et les militants écologistes, continuent et s’aggravent dans de nombreux pays. Dans les cas extrêmes, les défenseurs des droits de l’homme sont victimes de détentions arbitraires, d’actes de torture, de disparitions forcées et d’assassinat. Et pourtant, ils ne recherchent que la promotion et la protection des droits civils et politiques ainsi que la promotion, la protection et la réalisation des droits économiques, sociaux et culturels.
Les défenseurs des droits de l’homme traitent toutes les préoccupations relatives aux droits de l’homme, qui peuvent être aussi variées que, par exemple, les exécutions sommaires, la torture, les arrestations et détentions arbitraires, les mutilations génitales féminines, la discrimination, les problèmes d’emploi, les expulsions forcées, l’accès aux soins de santé, les déchets toxiques et son impact sur l’environnement.
Mais, partout en Afrique aujourd’hui, un modèle de répression a limité l’autonomie, les droits d’association, d’expression et de participation de la société civile et des organisations populaires.
Depuis 2019, le RFLD mène des campagnes dans le cadre de l’appel à l’actions, qui demande aux États d’agir pour inverser la tendance à la fermeture et à la restriction de l’espace pour la société civile, pour mettre fin aux attaques contre les défenseurs des droits humains et à l’affaiblissement de la participation démocratique, et pour renouveler les perspectives d’un agenda inclusif pour 2030 et la pleine réalisation des Objectifs de Développement Durable.
Afin de poursuivre la sensibilisation des différents acteurs aux niveaux national et mondial aux défis auxquels sont confrontées les Organisations de Société Civile et de continuer à encourager les actions visant à inverser la tendance à la restriction des espaces civiques, le RFLD a également lancé des campagnes nationales contre la restriction des espaces civiques et bien d’autres au cours de l’année 2022, qui appellent la société civile et les organisations populaires du monde entier à s’unir pour exhorter les gouvernements africains à prendre des mesures concrètes pour protéger l’espace civique.
OBJECTIFS
L’objectif global de cette rencontre régionale sera d’outiller les bénéficiaires à la promotion et à la protection des droits de l’homme et d’encourager les États membres et les autres parties prenantes à prendre des engagements en faveur de la réalisation des droits de l’homme et l’élargissement de l’espace civique.
- Partage des connaissances : La retraite vise à créer une plateforme permettant aux participants de partager leurs connaissances, leurs expériences et leurs meilleures pratiques en matière de droits de l’homme et d’espace civique dans leurs pays respectifs. Cet échange d’informations permettra aux participants d’apprendre les uns des autres et d’avoir un aperçu des stratégies et des approches réussies.
- Renforcement des capacités : La retraite vise à renforcer les capacités des femmes dirigeantes et activistes en proposant des formations et des ateliers sur divers sujets liés aux droits de l’homme et à l’espace civique. Ces sessions peuvent couvrir des domaines tels que les techniques de plaidoyer, les cadres juridiques, l’activisme numérique et la création de coalitions. En dotant les participantes de nouvelles compétences et connaissances, la retraite vise à leur donner les moyens d’être des avocates efficaces du changement dans leurs communautés.
- Mise en réseau et collaboration : La retraite offre une occasion unique aux femmes leaders et activistes de se mettre en réseau et d’établir des liens avec des personnes et des organisations partageant les mêmes idées et travaillant dans le domaine des droits de l’homme et de l’espace civique. Grâce à des sessions de réseautage formelles et informelles, les participantes peuvent nouer des relations, favoriser la collaboration et explorer des partenariats potentiels afin d’amplifier leur impact collectif.
- Développement de politiques et de stratégies : La retraite vise à susciter des discussions et des délibérations sur l’élaboration de politiques et de stratégies visant à faire progresser les droits de l’homme et l’espace civique. Les participants s’engageront dans des groupes de travail et des sessions plénières afin d’identifier les principaux défis à relever.
- Plaidoyer et sensibilisation : La retraite vise à renforcer les efforts de plaidoyer et à sensibiliser à l’importance des droits de l’homme et de l’espace civique. Les participants discuteront de stratégies de plaidoyer efficaces, de techniques de communication et de messages visant à promouvoir les droits des femmes et l’engagement civique au sein de leurs communautés et au-delà.
- Solidarité et soutien : La retraite vise à favoriser un sentiment de solidarité et de soutien parmi les femmes leaders et activistes, en reconnaissant les défis uniques auxquels elles sont confrontées dans leur travail. En créant un espace de dialogue sûr et inclusif, les participantes peuvent trouver l’encouragement, l’inspiration et le soutien mutuel pour poursuivre leurs efforts de promotion des droits de l’homme et d’élargissement de l’espace civique
RÉSULTATS ATTENDUS
Renforcement des capacités : Grâce à la formation et aux ateliers proposés lors de la retraite, les participants acquerront de nouvelles compétences et connaissances en matière de droits de l’homme, de plaidoyer et d’engagement civique. Ils seront mieux équipés pour s’engager dans un activisme efficace, développer des stratégies et naviguer dans les cadres juridiques pour protéger et promouvoir les droits de l’homme.
Mise en réseau et collaboration : Les participantes établiront des liens et construiront des réseaux avec d’autres femmes leaders et organisations travaillant dans le domaine des droits de l’homme et de l’espace civique. Ces relations faciliteront les collaborations futures, le partage des connaissances et le soutien mutuel dans la réalisation de leurs objectifs collectifs.
Recommandations exploitables : La retraite permettra de formuler des recommandations concrètes à l’intention des décideurs politiques, des organisations et des groupes de la société civile. Ces recommandations seront basées sur les discussions, les délibérations et les idées partagées pendant la retraite, et fourniront des conseils précieux sur l’amélioration de l’environnement juridique et social des droits de l’homme et de l’espace civique en Afrique.
Renforcement du plaidoyer : La retraite permettra aux participants de devenir des défenseurs plus efficaces des droits de l’homme et de l’espace civique dans leurs pays respectifs. Ils disposeront d’outils pratiques, de stratégies et de ressources pour s’engager dans des campagnes de plaidoyer percutantes, influencer les décisions politiques et mobiliser les communautés en faveur du changement.
Coopération régionale : La retraite favorisera la coopération régionale et la solidarité entre les femmes dirigeantes et activistes. En partageant leurs expériences, leurs défis et leurs succès, les participantes trouveront un terrain d’entente et construiront des alliances pour aborder collectivement les questions régionales relatives aux droits de l’homme.
Visibilité accrue : La retraite offrira aux participantes une plateforme pour partager leurs histoires, leurs expériences et leurs initiatives. Cette visibilité accrue amplifiera leurs voix et leurs efforts de plaidoyer, en sensibilisant aux droits des femmes, aux droits de l’homme et à l’importance de l’espace civique aux niveaux régional et international.
Impact à long terme : La retraite aura un impact durable en incitant les participants à poursuivre leur travail en tant qu’agents de changement au sein de leurs communautés. Ils retourneront dans leurs pays respectifs avec une énergie, des compétences et des connaissances renouvelées, apportant une contribution durable et significative à la promotion et à la protection des droits de l’homme et à l’expansion de l’espace civique.
Échange de connaissances : La retraite facilitera l’échange de bonnes pratiques, de leçons apprises et d’approches innovantes entre les participants. Cet échange de connaissances contribuera au développement d’une compréhension commune des stratégies et des solutions efficaces pour faire progresser les droits de l’homme et l’espace civique.
MÉTHODOLOGIE
Le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement organisera une retraite régionale pour les femmes francophones sur les droits de l’homme et l’espace civique en 2023.
Profil des Candidats
- être issu de l’un de ses pays francophones : Bénin – Togo – Niger – Burkina Faso – Mali – Sénégal – Tchad – Cameroun – Cote d’Ivoire – Guinée Conakry – Gabon – Guinée Equatoriale – RDC – Centrafique
- Avoir un niveau universitaire requis.
- Compétences rédactionnelles et de synthèse
- Capacités d’organisation et goût pour le travail en équipe
- Actions proactives pour gérer les problèmes et risques quotidiens
- Intérêt pour les questions relatives au Genre ou Expérience reconnue à travailler avec des approches d’inclusion (le genre, la diversité, le handicap, l’âge ou tout autre facteur de vulnérabilité).
- Fortes compétences interculturelles
- Attitude positive pour le leadership, la planification stratégique et l’esprit d’équipe.
- Rigueur, autonomie, créativité et sens de l’initiative.
- Une connaissance préalable du secteur de la solidarité internationale est un plus
- Adhésion aux valeurs portées par le Projet dans le domaine de la défense des droits des femmes et de la promotion du féminisme
- Toute expérience dans un contexte international ou sous régional sera un atout.
Vous vous engagez à respecter la vision, la mission et les valeurs du RFLD
- Expériences des Candidats –
EXPÉRIENCES MINIMALES REQUISES DES CANDIDATS
-Avoir un Bac+3 minimum
-Avoir au moins 2ans à 10ans Expériences professionnelles
-Avoir une bonne capacité d écoute et de communication
-Avoir une très bonne connaissance du secteur des droits humains dans l’Espace civique.
-Avoir une très bonne maîtrise de l’outil informatique.
-Avoir une bonne capacité d’écoute et de communication.
ATOUTS
-Une très bonne maîtrise de l’anglais serait un atout.
Comment postuler ?
- Les personnes intéressées doivent soumettre leur candidature en cliquant le lien ci-dessous
- La soumission des candidatures est ouverte jusqu’au Lundi 31 juillet 2023. – Aussi nous recommandons aux personnes intéressées par cette retraite de soumettre leur candidature le plus tôt possible.
- Les candidatures seront traitées au fur et à mesure de leur réception.
- En raison d’un grand nombre de candidatures, nous sommes dans l’incapacité de répondre individuellement à chaque postulante.
- Seules les personnes retenues seront contactées via l’E-mail mentionnée au remplissage du formulaire. Si vous n’avez pas reçu de réponse de notre part sous trois semaines, veuillez considérer votre candidature comme non retenue. Par ailleurs, le RFLD se réserve la possibilité de clore l’appel à candidatures avant la date d’échéance de l’annonce. Merci de votre compréhension.
- Nos offres sont ouvertes à toute personne qui remplit les conditions décrites dans les candidatures. « Le RFLD s’engage en faveur de l’égalité des chances et de la diversité au sein de son personnel. Nous ne faisons pas de discrimination fondée sur le genre, l’origine, l’âge, la religion, l’orientation sexuelle, le handicap ou tout autre facteur que les compétences ».
Proposition des dates :
- Activité de 05 jours : du 11 au 15 Septembre 2023
- Publication de l’appel à candidature le Mardi 11 juillet 2023
- Clôture de la Soumission le Lundi 31 juillet 2023
- Les participantes sont informées le 15 Août 2023 de la sélection