DIALOGUE REGIONAL SUR LES DROITS DE L’HOMME, LES LIBERTES CIVIQUES ET LE DEVELOPPEMENT DES MEDIAS AU TOGO

La réalisation des Objectifs de Développement Durable (ODD16) « Promouvoir l’avènement de sociétés pacifiques et ouvertes aux fins du développement durable », implique pour les autorités africaines de garantir la liberté d’expression, d’association et de réunion, de faire du respect des droits de l’homme une priorité parmi les priorités. Toutefois, les acteurs de la société civile en Afrique de l’Ouest, les journalistes et les défenseurs des droits de l’homme font, depuis peu face à des situations qui restreignent la liberté d’expression, et ne bénéficient pas, de ce point de vue, de leurs droits pour mener des actions pour un véritable développement durable.

Quels sont alors les défis et les perspectives pour l’Afrique de l’Ouest en ce qui concerne le respect des droits de l’homme, les libertés civiques et le développement des médias ?

C’est justement pour répondre à cette préoccupation que le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement en partenariat avec CIVICUS à travers le Projet CHARM a organisé du 15 au 17 novembre 2022, un dialogue régional sur les droits de l’homme, les libertés civiques et le développement des médias.

Le Consortium pour la Promotion des Droits de l’Homme, des Libertés Civiques et du Développement des Médias (CHARM) en Afrique Sub-saharienne travaille collectivement à l’épanouissement de la société civile, des défenseurs des droits de l’homme, des médias indépendants et des journalistes dans la région, en soutenant des actions visant à protéger et à étendre les libertés de s’exprimer, de s’organiser et d’agir. Le Consortium est composé de DefendDefenders, Wits Journalism, Civil Rights Defenders, Fojo Media Institute, Magamba Network, et le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement (RFLD), et CIVICUS. CIVICUS assure la coordination du Consortium pour la promotion des droits de l’homme et des médias en Afrique (CHARM). Le Consortium est financé par l’Agence Suédoise de Coopération Internationale pour le Développement (SIDA).

Le top des activités a été donné par Shupikai Gwabuya, coordonnatrice du projet Charm, présente aux côtés de la présidente du Réseau des Femmes Leaders pour le Développement AGUEH Dossi. En effet, annoncée depuis quelques semaines sur les plateformes d’information du RFLD, ce dialogue régional a été une occasion pour les participants, composés des chercheurs, des journalistes, des acteurs de la société civile et experts férus des questions de droits de l’homme et des libertés civiques de faire le point des avancées et des insuffisances et discuter des perspectives pour que s’améliore l’espace civique au Togo.

Dans son discours introductif, Gloria S.D Agueh, Présidente du RFLD, a fait le point de ce qu’on pourrait appeler l’état des lieux de la situation des droits de l’homme et des libertés civiques au Togo. « Après plusieurs années de lutte, le bilan en matière de promotion d’espace civique de qualité, un espace civique qui devrait participer au développement de l’Afrique de l’Ouest laisse perplexe et interpelle les acteurs à divers niveaux. Or, sans l’engagement plein et entier de la société civile, le développement est voué à l’échec ». A-t-elle fait savoir.

Pour elle, le rétrécissement de l’espace civique risque de stopper ou d’inverser les progrès en faveur de la réduction des inégalités, de l’inclusion et de la durabilité. Elle conclut donc qu’un espace civique fort est absolument indispensable si l’on souhaite que le développement s’inscrive dans la durée et profite à tous. Soutenant que les efforts déployés par les gouvernements africains pour limiter l’espace civique ont un impact immédiat et mesurable sur la capacité de la société civile à instaurer la confiance, Shupikai Gwabuya, coordinatrice du projet Charm en prenant la parole a expliqué que ce sont souvent ceux qui sont marginalisés, qui précisément courent le plus grand risque d’être les « laissés pour compte du développement ».

Elle finit par dire que de telles initiatives sont indispensables pour amener les populations à non pas se révolter contre les Etats mais à leur faire des propositions idoines à travers les plaidoiries efficaces. Le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement et son partenaire CIVICUS se sont efforcés, de multiples façons, de contribuer à l’engagement et au plaidoyer en faveur de la protection et de la promotion des droits de l’homme.

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