Le Réseau des Femmes Leaders pour le Développement – RFLD a idenfié les principaux problèmes de l’Afrique de l’Ouest et Centrale associés aux Mutilations Génitales Féminines (MGF) en Afrique de l’Ouest et Centrale:

  1. Conséquences pour la santé : Les MGF peuvent avoir de graves conséquences physiques et psychologiques sur la santé des femmes et des filles. Il s’agit notamment de douleurs, d’infections, de saignements excessifs, de problèmes urinaires, de complications lors de l’accouchement et de problèmes de santé sexuelle et reproductive à long terme.
  2. Violation des droits de l’homme : Les MGF constituent une violation des droits des filles et des femmes, notamment de leurs droits à la santé, à l’intégrité physique et à la protection contre la torture et les traitements cruels, inhumains ou dégradants. Il s’agit également d’une violation de leurs droits à l’égalité, à la non-discrimination et à l’absence de violence fondée sur le sexe.
  3. Normes sociales et culturelles : Les MGF sont profondément ancrées dans les normes sociales et culturelles de nombreuses communautés d’Afrique de l’Ouest. Elles sont souvent considérées comme un rite de passage, un moyen de préserver la virginité et la pureté, ou un moyen de se marier. Ces normes perpétuent la pratique et la rendent difficile à éliminer.
  4. Des formes de discrimination qui se recoupent : Les MGF touchent de manière disproportionnée les filles et les femmes des communautés marginalisées, notamment celles des zones rurales, des milieux à faibles revenus et des groupes ethniques minoritaires. Cette intersectionnalité aggrave la discrimination et l’inégalité auxquelles ces personnes sont confrontées.
  5. Manque de sensibilisation et d’éducation : Le manque de sensibilisation et de compréhension des conséquences néfastes des MGF contribue à leur persistance. De nombreuses communautés n’ont pas accès à des informations complètes sur les risques sanitaires et les implications juridiques liés à cette pratique. Les campagnes d’éducation et de sensibilisation sont essentielles pour lutter contre les idées fausses et promouvoir un changement de comportement.
  6. Faiblesse des cadres juridiques et de l’application de la loi : Bien que plusieurs pays d’Afrique de l’Ouest disposent de lois interdisant les MGF, l’application de ces lois est souvent faible ou incohérente. Dans certains cas, les cadres juridiques manquent de clarté ou se heurtent à la résistance des communautés qui continuent à pratiquer les MGF. Il est essentiel de renforcer la législation et d’assurer son application effective.
  7. Nécessité de l’engagement et de l’autonomisation de la communauté : La lutte contre les MGF nécessite l’engagement et l’autonomisation des communautés. Il est essentiel d’impliquer les chefs de communautés, les chefs religieux, les praticiens traditionnels et d’autres acteurs influents dans les efforts visant à abandonner cette pratique. L’engagement de ces personnes et la promotion de rites d’initiation alternatifs peuvent contribuer à faire évoluer les normes sociales.
  8. Défis transfrontaliers : Les pratiques de MGF dépassent souvent les frontières nationales, les familles emmenant les filles dans les pays voisins où la pratique est moins réglementée ou interdite. La lutte contre les MGF nécessite une collaboration transfrontalière, le partage des meilleures pratiques et l’harmonisation des cadres juridiques.
  9. Les efforts de lutte contre les MGF en Afrique de l’Ouest et Centrale devraient impliquer une approche globale, comprenant des mesures législatives, l’engagement des communautés, l’éducation, les services de soins de santé et des moyens de subsistance alternatifs pour les personnes impliquées dans la pratique. Ces efforts doivent être soutenus par des collaborations internationales, des financements et des actions de plaidoyer afin d’éradiquer les MGF et de promouvoir les droits et le bien-être des filles et des femmes dans la région.

PERSPECTIVES DE SOLUTIONS DU RESEAU DES FEMMES LEADERS POUR LE DEVELOPPEMENT (RFLD)

La lutte contre les mutilations génitales féminines (MGF) en Afrique de l’Ouest et Centrale nécessite une approche à multiples facettes impliquant diverses parties prenantes, notamment les gouvernements, les communautés, les organisations de la société civile et les partenaires internationaux.

Le RFLD utilise ses différentes approches contre les MGF dans les régions:

  1. Législation et application : Les gouvernements doivent promulguer et appliquer des lois complètes qui criminalisent explicitement les MGF, en garantissant des sanctions et des conséquences claires pour les personnes impliquées dans cette pratique. Le renforcement des cadres juridiques peut avoir un effet dissuasif et servir de base aux poursuites judiciaires.
  2. Sensibilisation et éducation : Mettre en œuvre des campagnes de sensibilisation ciblées pour éduquer les communautés sur les conséquences physiques et psychologiques néfastes des MGF. Ces campagnes devraient impliquer les chefs de communautés, les chefs religieux et les personnes influentes afin de combattre les idées fausses et de promouvoir un changement de comportement.
  3. Formation et renforcement des capacités : Former les professionnels de la santé, notamment les sages-femmes, les médecins et les infirmières, afin d’améliorer leurs connaissances et leurs compétences en matière de gestion des complications sanitaires résultant des MGF. Cela améliorera la qualité des soins prodigués aux survivantes et contribuera à prévenir cette pratique.
  4. Engagement et autonomisation de la communauté : S’engager auprès des chefs de communautés, des praticiens traditionnels et des personnes influentes pour créer un dialogue et promouvoir des initiatives communautaires visant à abandonner la pratique. Encourager les rituels d’initiation alternatifs qui n’impliquent pas de pratiques néfastes.
  5. Partenariats de collaboration : Favoriser les partenariats entre les gouvernements, les organisations de la société civile et les organismes internationaux afin de coordonner les efforts, de partager les meilleures pratiques et de soutenir les initiatives visant à mettre fin aux MGF. La collaboration aux niveaux local, national et régional peut conduire à des interventions plus efficaces.
  6. Services de santé et de conseil : Garantir l’accès des survivants des MGF à des services de santé complets, y compris des services de conseil. Fournir un traitement médical, un soutien psychosocial et des programmes de réadaptation pour traiter les conséquences physiques et émotionnelles de la pratique.
  7. Collecte de données et recherche : Recueillir des données précises et actualisées sur la prévalence et les tendances des MGF afin d’élaborer des interventions fondées sur des données probantes. Mener des recherches pour comprendre les facteurs socioculturels à l’origine de cette pratique et évaluer l’impact des interventions.
  8. Autonomisation économique : Promouvoir les opportunités économiques et l’autonomisation des femmes et des filles afin de réduire le recours aux MGF comme moyen de se marier ou d’être accepté par la société. Soutenir les initiatives qui offrent une formation professionnelle, des possibilités de création d’entreprise et un accès aux services financiers.
  9. Soutien juridique et social aux survivants : Mettre en place des services d’aide juridique pour aider les survivants à obtenir justice et réparation. Fournir des espaces sûrs, des conseils et des réseaux de soutien pour responsabiliser les survivants et les aider à se réinsérer dans la société.

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